Isokhae

Date de création : 26/03/2021
Race : Elfe
Réputation : Héros
Clan : Assemblée des Scélérats Sanguinaires
Monstres tués : 81 - Aventuriers tués : 1
aucun équipement

Don = Excellence

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Cheval : Dollmor
Mulet
Mulet

Description



"... !"
 


 


Résumé :

Muet de naissance, l’elfe noir Isokhae a été renié par son clan dans son adolescence. Depuis, il fait sa vie dans le monde de Kigard, tentant de se faire comprendre plutôt mal que bien à l’aide de gestes… Il a survécu jusqu'à maintenant même si son visage marqué indique que cela n’a pas toujours été une partie de plaisir.
 
 


Histoire :

Dans les profondeurs des forêts de Morgwën, entre les racines millénaires des séquoias géants, sous l'humus putride qui jamais ne voit le jour; Là où les gouffres vomissent des sources purulentes sans vie, au cœur des abysses antédiluviennes, partageant la nuit, le pain et le vin avec les morts et les démons; ici se terre le peuple des Yurei.

La Sylve majestueuse sait garder ses secrets, et les Yurei en sont ses enfants préférés; ou maudits, diront d'autres. Lointains cousins des hauts-elfes, ils ont fui le monde et son agitation pour s'enterrer parmi les rhizomes, se faufilant toujours plus loin, plus profond, jusqu'à ce que le vacarme de la surface ne soit qu'un lointain souvenir. Vivants en reclus, loin du soleil et des hommes, il n'est pas rare qu'ils aient perdus la pigmentation de leur épiderme, au profit d'un blanc laiteux envoutant.

Chaque année, au grand solstice -Les dieux seuls savent comment ils tenaient le décompte des jours dans leur cité infernale-, leurs adolescents font route vers la canopée, poussés par les anciens qui souhaitaient leur inculquer les valeurs fondatrices de leur peuple : courage, discrétion, sournoiserie, et débrouillardise.

Si les paysans du cru en font, bien souvent, des fantômes gardiens des portes de l'enfer, c'est que l'épreuve initiatique les contraint à survivre durant un mois, uniquement en rapinant ceux d'en haut, pour ramener trophées et richesses que leur déesse souterraine engloutira dans un feu incandescent. Certains parlent d'un volcan assoupi, d'autre d'une rivière de lave... Mais, qui sait, réellement ? Jamais personne n'y est descendu pour remonter et raconter ce qu'il y aurait vu.

Comme chaque année, certains jeunes Yurei échouent à rapporter assez d'or et de scalps à leurs familles; d'autres se font capturer par la population de la surface, et peu survivent aux tortures qui en découlent, payant bien souvent de leur vie le souvenir des exploits de leurs aînés. Isokhae fut de ceux-là; et pour lui, cet échec lui assurait que les portes de Morgwën s'étaient refermées à jamais.

Maintenu en captivité durant des mois, affamé et malmené, il fut soumis à la question par quelques soudards cupides qui pensaient trouver, dans le gosier de l'animal, la route de la cité enfouie, et les trésors qui pouvaient y être stockés... Pourtant, nul mot ne fut jamais lâché; non pas que le Yurei fut brave à en perdre la raison; non pas qu'il soit insensible au fer chaud, aux pelades et aux privations de sommeil; non, il était tout simplement muet depuis sa plus tendre enfance...

Personne n'apprendrait rien des tréfonds, mais au moins, les gens paieraient pour contempler l'hideuse créature des abysses : le bourgmestre local arrangea sa vente à un cirque ambulant qui avait eu connaissance des légendes locales. Un authentique Yurei ! Un fantôme vagabond ! Un vaurien du destin ! Quelle attraction sensationnelle pour tout Monsieur Loyal qui se respecte ! Un investissement chèrement acquis, mais un avenir radieux parsemé de deniers, qui fut très vite écourté lorsque le sauvage des profondeurs, lors de son évasion, rappela à tous que l'ombre qu'il était devenu pouvait encore tuer.

Il erra par la suite comme une âme en peine, sans foyer ni but, vivant, en marginal, de féroces massacres et de menus festins. Impitoyable bretteur et archer adroit, bien des groupes de mercenaires cherchèrent à en faire l'un des leurs; pourtant il refusa toutes les propositions, jusqu'à croiser la route de l'inénarrable Bazel, et sa troupe de mauvais drôles. Allez savoir pourquoi, depuis bien longtemps, il hocha la tête en signe d'approbation.