Ronda
Date de création : 26/03/2021
Race : Naine
Réputation : Héroïne
Clan :
Les Fossoyeurs du DestinMonstres tués : 78
- Aventuriers tués : 1
Casque de maître de Protection - Tête
Cotte de mailles de maître de Protection - Buste
Epée longue de qualité de Puissance - Main droite
Targe de maître - Main gauche
Jambières de qualité de Protection - Pieds
Amulette gelée de qualité de Protection - Fétiche
Endurance
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Amitié avec Zum
Cheval : Quéva
Description
Ronda la Rustre
Au premier coup d’œil, Ronda semble être une naine à l’attitude assez rébarbative. Son regard lourd et inquisiteur ne donne pas une impression de bienvenue. Critique de tout et n’aimant pas spécifiquement la nouveauté, elle ne se laisse pas apprivoiser facilement. Avec son gros nez d’ivrogne, elle marmonne sans cesse à elle-même, maugréant contre le moindre irritant. Maladroite, elle bouge avec des gestes mal calculés et renverse souvent les objets qui l’entourent, ce qu’elle accompagne de jurons grossiers. Ceux qui réussissent à entrer dans ses bonnes grâces savent tout de même à quel point il est rapide de passer de la camaraderie à la confrontation. Ses bons amis ne se gênent pas pour l’appeler Ronda la Rustre devant elle, alors que les autres le disent simplement à voix basse.
Au-delà de cette façade bourrue et irrévérencieuse, Ronda est fondamentalement bien différente. Ce personnage mal dégrossi qu’elle présente en première ligne n’est qu’une devanture, un costume qu’elle arbore devant la scène. Sa personnalité profonde est d’un naturel hospitalier, amical et altruiste. Lorsqu’elle laisse tomber son masque, volontairement ou par mégarde, son tempérament change du tout au tout et même son ton de voix devient plus agréable, plus mélodique et mielleux. Elle rit de bon cœur, partage ses vivres, offre son écoute, son aide et ses conseils. Elle fait preuve de sagesse et de circonspection, use de discernement et de perspicacité. Elle ne semble étrangement plus maladroite du tout...
Cette mascarade fait suite à un long cheminement personnel, une révolte intérieure qu’elle mena durant des années. Peu de personnes connaissent les réelles origines de Ronda, car elle semble taire et mépriser cet aspect de sa vie. En fait, elle est née sous le nom de Rondovam Liddo, de l’illustre famille naine Liddo, connue pour ses nombreuses exploitations minières parmi lesquels on retrouve les plus imposants travaux souterrains jamais creusés. Les richesses et le statut de sa famille lui ont offert une jeunesse à l’abri de tous soucis et elle se transforma peu à peu en une petite maîtresse hautaine et autoritaire envers les domestiques et les gens du peuple. Elle profita d’une excellente éducation ce qui lui permit de développer une élocution sophistiquée et une vive intelligence. Enfant unique, elle était toute destinée à reprendre la direction des mines Liddo avec des centaines de travailleurs et de serviteurs sous ses ordres.
Il va sans dire que ses parents étaient fort trop occupés pour passer du temps avec elle. Laissée pour compte, au milieu de richesses et jouets innombrables, elle ressentit peu à peu la solitude l’envahir. Elle n’avait jamais tissé de relation d’amitié ou de confiance avec aucun d’autres enfants ou avec une servante de sa maisonnée. Au début de son adolescence, un rêve vint hanter chacune de ses nuits. Ce qui, initialement, ne semblait pas être un cauchemar en devint un pour elle. Elle se voyait chaque nuit, habillée comme sa vieille mère, donner des ordres aux domestiques et aux mineurs. Autour d’elle, des aliments fins et des plats gourmets, des vins et des liqueurs importés. À ses pieds, un jeune page s’agenouillait et disait faiblement : « Comment puis-je vous aider à revivre la vie de vos parents ? »
Ce songe lui resta en tête des années durant. Chaque soir, le même rêve d’opulence, le même commentaire servile du jeune page... Revivre la vie de mes parents ? Vivre exactement la vie pour laquelle je suis née ? Vivre aux dépens de tous ses subornées afin de suivre exactement les traces de ses parents, sans questions, sans choix possible ? Obliger le respect de la part de tous au lieu de mériter cet honneur ? Vivre le destin que la famille Liddo lui a imposé ? NOOOON !
La révolte s’empara de son jeune esprit. Le désir de liberté prit le dessus... mais c’était plus encore que cela. C’était le besoin de reprendre contrôle sur sa destinée, de ne pas se voir imposer la vie bourgeoise d’une riche famille minière. De ne plus voir le respect des autres comme acquis, mais de mériter ce dernier. Que son éducation, sa prestance noble et son rang social ne soient plus un écran aux vraies relations interpersonnelles. Qu’elle puisse se faire des amis, sans s’imaginer qu’ils le soient par intérêt. Au final, elle devait s’émanciper définitivement de la famille Liddo et de son nom.
Elle prit la fuite de sa riche demeure au début de l’âge adulte. Laissant des vêtements accrochés à un rocher au bord du fleuve impétueux qui bordait son domaine, elle mit en scène un faux accident : sa propre noyade. Ne prenant pas le temps d’observer les effets de cette mise en scène, elle s’enfuit vers des terres inconnues, simplement vêtue et mal équipée. Elle s’imagina un personnage comme couverture, cette naine rustre du nom de Ronda avec un gros problème d’alcoolisme. Elle se frotta même le nez vigoureusement tous les matins afin de lui donner l’apparence d’un pif d’ivrogne. Sous cette apparence, elle erra longtemps dans le pays, voyageant et apprenant plus sur le monde et sur ses habitants que dans toutes les encyclopédies de la bibliothèque familiale.
Une année où elle prit un navire pour ces contrées mystiques, nommées les Terres de Kigard, elle fit la rencontre de quelques compagnons qui, eux aussi, semblaient tout faire pour s’extirper de la voie que le destin avait tracée pour eux. Ils devinrent de proches compagnons et, avec le temps, ils fondèrent une confrérie rassemblant ceux qui désirent s’opposer à ces forces intangibles qui dirigent la destinée des vivants. Ainsi sont nés les Fossoyeurs du Destin...